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Le Moulin

Le moulin-bas de Walheim est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.Daté du XVIème siècle, il a conservé son aménagement hydraulique, sa roue à aube, son système de meunerie et son huilerie. Il est conservé en état de fonctionnement et est considéré comme un petit écomusée en puissance.

A l’étage la chambre du meunier abrite de nombreux objets pratiques ou insolites, témoignages des us et coutumes d’autrefois.

Il se trouve dans un site magnifique au bord de l’Ill et a conservé de son passé une machinerie en très bon état, une roue à aube intacte et de nombreux témoignages de la vie rurale d’autrefois -la visite du moulin est proposée sur réservation, aux groupes, autocaristes, scolaires et individuels – nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir ce site d’exception au courant d’une visite guidée par Dominique Hugelé, le fils des propriétaires du moulin.

Situé dans un bel écrin de verdure en retrait de la route d’Altkirch à Mulhouse, sur la rive gauche de l’Ill et aux confins du Thalbach, il dresse son imposante bâtisse bien conservée à travers les âges. Il fait partie des 186 moulins que comptait jadis le Sundgau et qui de nos jours appartiennent au passé. Autrefois à Walheim, se trouvaient deux moulins : l’un en amont du village, le » Moulin-Haut « , l’autre le » Moulin-Bas, en direction de Wittersdorf et à proximité du pont qui enjambe l’Ill.

La première mention d’un moulin seigneurial remonte à 1312, juste avant les épidémies de peste qui frappèrent la région en 1313 et 13 49. On le retrouve en 1589, sous le règne autrichien de l’Archiduc Ferdinand de Habsbourg et de la seigneurie d’Altkirch et de Ferrette. A cette époque commençait en France le règne du bon roi Henri IV. En 1672, il fut déjà une propriété privée et le meunier payait ses impôts au Seigneur, par exemple 15 sacs de grain, sous le règne du Duc de Mazarin, gouverneur du Sundgau, terre qu’il avait reçu en cadeau de Louis XIV.

Le moulin entre alors dans la famille des Harnist. En 1668, on signale un meunier Joseph Harnist. Comme au siècle précédent, c’est encore un meunier de la » dynastie des Harnist, Morand Harnist, qui exploitait le moulin.

Ce vieux moulin, qui appartient à la famille Harnis et Hugelé depuis des centaines d’années, fait partie d’une propriété qui comprend aussi une belle maison à étages, construit il y a un siècle et une ferme.

Il est actionné par une roue à aubes d’une puissance de 42 CV, mue par les eaux de l’Ill. Un barrage permet d’alimenter un bief qui amène l’eau à la vanne ouvrière du moulin. Un plan des archives départementales de Colmar, des années comprises entre 1836 et 1859, fait état de quatre roues à aubes décalées. Trois servaient au fonctionnement du moulin à grains et la quatrième au fouloir à chanvre et au pressoir à noix (2 meules jumelées) installés dans un bâtiment sur l’autre rive du canal, et détruit par les allemands lors de la Guerre de 1914-1918.

Le moulin a subi diverses transformations et le moulin à grains se vit adjoindre une huilerie pour traiter le colza, l’oeillette et les noix et qui fut en activité jusqu’en 1970, d’après le dernier livre de compte. Le moulin a farine cessa son activité dans les années qui suivirent la deuxième guerre mondiale.

La particularité de ce moulin, outre l’importance et le cachet de son bâtiment, construit en moellons, est sa polyvalence. Par un mécanisme ingénieux de transmission à câble, la force motrice de la puissante roue entraînait, outre le moulin à grain et à huile différentes machines agricoles : un coupe paille, un broyeur à raisin et à pommes, une scie à ruban et même une batteuse située sous un hangar à plus de 50 mètres de là.

La roue à aubes a été restaurée en 1987, donc toutes les machines pourraient fonctionner. Elle fonctionne sous une chute de 1,75 m et un débit de 1800 litres/seconde. Elle a été restaurée en 1987. Les deux tournants pour moudre les céréales (meules en pierre avec leurs trémies), un pressoir à huile de 1919, deux pressoirs à huile de 1947 et leur pompe hydraulique, un vieux fouloir à noix comportant deux imposantes meules jumelées verticales roulant sur une meule couchée horizontale, un impressionnant monte-charge, une égraineuse à maïs et une meule à aiguiser.

Au premier étage du moulin côté nord, se trouve le logement du meunier, reconstitué tel qu’il était il y a une centaine d’années, avec ses meubles ses ustensiles et ses vêtements d’époque… et des graffitis de prisonniers sur les murs. S’il pouvait parler, ce vénérable moulin pourrait raconter bien des histoires. Il a été le témoin muet de bien des joies et bien des malheurs qui ont frappé la population de cette belle région. Plus d’une fois, il a connu les inondations, les nuits d’orages et de tempête, le froid recouvrant la roue de glace et de stalactites féeriques.

Tout récemment encore, il a été en partie modifié par des travaux collectifs rendus nécessaires pour protéger le village des inondations. Celles-ci ont été provoquées par les erreurs commises dans l’aménagement du lit de la rivière en amont du village. Mais les eaux de l’Ill continuent néanmoins de se jeter à travers déversoirs et vannages, blanches d’écume, et la roue de tourner comme jadis, avec son clapotis familier. Le Moulin-Bas de Walheim est sans conteste un des plus beaux moulins de France et une étape incontournable sur la route de l’Alsace.

Le moulin Bas a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1997.

Propriétaires :
Andrée et François HUGELÉ, 26 rue du Stade, 68130 Walheim.


La Borne Mazarin

Sculpture en pierre avec un décor en bas relief d’une hauteur de 40cm, d’un auteur inconnu, cette borne remonte à la fin du 17e siècle ou au début du 18e L’écu est échancré, selon une forme traditionnelle en usage avant la guerre de Trente ans dans la région, et timbré de la couronne ducale.

Plusieurs bornes de même facture ont existé sur le ban de Walheim, dont une est scellée dans le mur de la salle de réunion du conseil, dans la mairie. La borne porte sur une face les armoiries des ducs de Mazarin, possessionnés de la seigneurie d’Altkirch après 1659.

Source : Service régional de l’inventaire Alsace Palais du Rhin – Place de la République 67000 STRASBOURG


La Légende des trois vierges

Autrefois, à l’emplacement du presbytère de Walheim, s’élevait un important château fort où résidait, entouré de nombreux serviteurs, un fier et puissant seigneur appartenant sans doute à cette lignée des Walheim qui possédait, au Moyen Age, des domaines à Mulhouse et à Luemschwiller.

Un jour, on ne sait pourquoi, une querelle éclata entre ce seigneur et celui d’un château de la région, un vieillard qui était le père de trois jouvencelles. Les choses s’envenimèrent tant et si bien que le «fier et puissant seigneur» s’en alla, par une nuit de printemps, assiéger la demeure de son adversaire, «le vieillard aux trois filles». Attaqué par surprise, incendié avec de la poix enflammée, le château dut être abandonné, et sa garnison fut massacrée en échouant dans une sortie désespérée. Le vieux seigneur mourut à la tête de ses soldats, et ses dernières paroles furent : «Protégez mes filles !».

Les vainqueurs envahirent les parties du château non encore touchées par le feu, les pillèrent, et découvrirent bientôt, blotties dans un recoin, les trois soeurs qui, toutes vêtues de blanc, pleuraient, priaient et se lamentaient en se tordant les mains de désespoir. Le fier chevalier ordonna de les épargner, mais de les retenir prisonnières. Il leur fit lier les poignets, puis ses soldats les conduisirent au château de Walheim, où on les jeta dans une étroite et sombre cellule.

Quelques jours plus tard, le vainqueur fit amener, une à une, les trois soeurs devant lui. A la première, il déclara : «Je t’ai sauvé la vie pour que tu sois heureuse et riche, jeune fille pâle comme un cygne. Veux-tu devenir ma femme ? »

– Je ne te connais pas, affreux bandit, répondit-elle. La deuxième comparut :
– Acceptes-tu d’être ma châtelaine, vierge blanche comme le lys ?
– Jamais, incendiaire ; je te déteste ! Quand la troisième apparut
– C’est donc toi, fille au teint de lait, qui sera mon épouse !
– Pas plus que mes soeurs, assassin de mon père ; tu me fais horreur !

Devant ce triple refus, le chevalier, plein de colère et de dépit, commanda de reconduire les prisonnières au cachot. Ensuite, pendant plusieurs jours, il réfléchit au moyen de faire céder l’une ou l’autre des rebelles. Enfin il crut avoir trouvé. Il organisa une partie de chasse à laquelle durent participer les trois soeurs, que lui-même et ses valets surveillaient de très près. Quand la troupe parvint aux abords d’une source profonde, située vers l’orée du bois, sur les hauteurs de Walheim, il l’arrêta et ordonna qu’on lui amenât encore les jeunes filles. Mais il eut beau leur tenir de doux propos, il n’obtint que trois fermes et définitifs : «Jamais !». Alors, pris d’une rage folle, le tyran fit noyer dans la source les blanches et entêtées jeunes filles.

La punition de ce forfait ne se fit guère attendre. Un peu plus tard, le «seigneur en colère» trouva la mort au cours d’une autre chasse. Dès lors, et peu à peu, la source tarit. Et l’on ajoute que, bien souvent, quand reverdit le printemps, monte du gouffre à jamais asséché «l’émouvant chant funèbre des trois vierges».

Cet entonnoir, que l’on n’a jamais pu combler, se voit encore au milieu d’un champ. Il est entouré d’un épais roncier. Chaque année, à l’époque de la floraison, il forme, autour du «tombeau des vierges», une sorte de couronne des martyrs.


La Libération de Walheim

Comme tant d’autres communes, Walheim avait attendu ce jour de la libération avec un mélange d’impatience, d’anxiété et de joie. Il avait fallu supporter de longues années de guerres avec leur lot de souffrances, de deuils, de séparations. Dans les dernières semaines ce fut l’éprouvante succession des raids aériens qui mitraillaient les trains circulant sur la voie ferrée qui longe le village. A chaque fois, pour les habitants de la commune, c’était l’angoisse dès le déclenchement des sirènes, puis la ruée vers les abris.

Les officiels lors de la cérémonie organisée à Walheim le 9 septembre 1945 (Général Du Vigier, le Sous Préfet d’Altkirch, le Maire d’Altkirch et celui de Walheim.)

Adolescente au moment de la libération, Mme Geiss a gardé un souvenir ému de ces moments pathétiques. « Pendant les huit jours qui ont précédé la libération, nous avons vécu dans la cave, car les avions mitraillaient fréquemment la voie ferrée. Nous vivions dans un couvre feu permanent. Ce furent les premiers signes avant-coureurs de l’arrivée des troupes alliées. Dans la nuit précédant le jour de la libération, les allemands avaient déserté le village. Ce qui n’avait pas manqué de renforcer toutes les rumeurs sur l’arrivée imminente des troupes alliées. C’est vers midi, le mardi 21 novembre 1944, que le premier char est entré dans Walheim, il venait de Wittersdorf et se dirigeait vers Mulhouse. »

Il s’agissait de troupes du RICM (Régiment d’Infanterie Coloniale Maritime) intégrées dans la 1ière Armée du général de Lattre de Tassigny qui venait de pénétrer en Alsace à Seppois-le-Bas et à Pfetterhouse, avec un objectif prioritaire : franchir le Rhin au plus vite.

Mme Geiss se souvient du passage des troupes alliées avec les nombreux camions filant en direction de Mulhouse qui fut libérée le même jour. Au sein de la population de Walheim, il n’y eut pas de règlements de comptes sanglants. Cependant les privations continuèrent, le ravitaillement s’effectuant avec difficulté dans cette période troublée.

Un des chars participant au défilé du 9 septembre 1945

Sur le plan des réjouissances solennelles, la libération trouva son apogée l’année suivante, avec la grande fête qui se déroula le dimanche 9 septembre 1945. Après la grand messe, un défilé grandiose avait été préparé par les habitants de Walheim, au sein des différentes associations dont le club de football. Les enfants des écoles étaient de la partie, grâce à la coopération active des sœurs enseignantes. De splendides chars avaient été confectionnés avec soin. Ils formaient un cortège solennel, rehaussé par des figurants en costumes représentant de grands personnages comme Jeanne d’Arc qui caracolait sur son cheval. De nombreuses personnalités assistèrent à cette commémoration dont le Général du Vigier, le sous-préfet d’Altkirch M. Kuhn, le maire d’Altkirch M. Amiot, celui de Walheim M. Sutter (voir photo). Un grand repas de fête fut servi au restaurant « à l’homme sauvage » : un « potage de la Libération » précéda une belle suite de plats. Enfin la soirée se poursuivit fort tard dans la nuit avec un grand bal.

PS : Nous remercions la famille Geiss pour leur précieux témoignage et pour les photographies originales.


Patrimoine FC Walheim

Il s’agit de la fête de la libération de notre village, en 1945, à la fin de la deuxième guerre mondiale.

  • A cette occasion, un grand défilé costumé traversa solennellement la rue principale. Chacun put admirer les nombreux chars confectionnés par des associations ou des particuliers. Les photos prises lors de cet événement sont tantôt surprenantes, comme celle de chevaliers sortis tout droit du Moyen Age, avec Jeanne d’Arc, tantôt plus conventionnelles avec un char d’assaut décoré de la croix de Lorraine, symbole de la France Libre du Général de Gaulle… 
  • La vue parue dans le précédent buletin montrait le véhicule confectionné par le Football Club de Walheim. Celle d’aujourd’hui met en scène un char métamorphosé en avion de chasse, pour rappeler le rôle joué par l’aviation alliée dans la Libération de notre pays.

Walheim par Monts et par Vaux

Walheim et Tagolsheim, sur le CD 432, se situent au “Carrefour des rivières” entre deux versants de collines auxquelles se rattache par un vallon la localité de Luemschwiller. Illfurth, au nord, se trouve au centre de la “Com com” de même que les villages des “Terres du canal”.

A travers champs et forêts, nos promenades nous mènent jusqu’à Heidwiller , à Aspach et à la cimenterie d’Altkirch, ainsi qu’à Wittersdorf et à Emlingen, ou à Obermorschwiller. Nous nous rendons au travail essentiellement à Mulhouse, quelquefois en Suisse.

Depuis la crête, la vue porte jusqu’aux Alpes bernoises. Des arbres se signalent dans le paysage à notre arrivée depuis “Isteiner Klotz”, et ‘HochiStros’, depuis Sternenberg-Guevenatten ou en venant de Burnhaupt. L’école s’appelle de leur nom, « les Mélèzes »

Vous arrivez à WALHEIM.

A mi-pente, le chemin de fer venant d’Altkirch contourne “Walheimerhölzle”.

Le lit de l’Ill, tout en méandres, se rapproche de la route sur sa rive gauche à la hauteur de la zone artisanale: la rivière coule sur une pente de 5 m de dénivelé pour atteindre l’altitude 268 à Tagolsheim. Elle traverse le ban de 483 ha, formant une vallée large de 500 m.

Le ban s’étend jusqu’aux lignes de crête (100m de dénivelé) de part et d’autre de la vallée. Ses limites lui donnent sur la carte la forme des Etats-Unis d’Amérique auxquels on ajoute le Golfe du Mexique:‘Aü’ et forêt communale avec “l’allée des mélèzes” (“Auf dem Berg”) touchant à Wittersdorf.

Le point culminant de Walheim (394m) est au “Weilerberg”, à la limite du ban de Luemschwiller. Ici, du regard, on embrasse en particulier les Hautes Vosges, entre Ballon d’Alsace et Grand Ballon. On reconnaît Thann du Rangen jusqu’à la collégiale. La vue porte aussi sur la Forêt Noire, depuis les villages du ‘Isteinerklotz’ jusqu’au Blauen.

On atteint Obermorschwiller lorsqu’on a gravi le ‘SteiWàg’, après avoir traversé l’extrémité rétrécie du ban de Luemschwiller qui touche le ban d’Emlingen. Depuis Tagsdorf (altitude 295 à la fontaine Saint-Blaise), s’élance la route ‘HochïStros’ qui court sur la crête au-dessus de la vallée du Thalbach en direction de Bâle.

L’accès à ces points de vue se fait soit par la rue de Luemschwiller, soit par la rue du Mont à partir de l’oratoire du ‘Winkel’ (= angle). La vue depuis le ‘Bàrg’ au-dessus de la forêt communale (parcelles 1 à 12 de Luemschwiller à Wittersdorf) se découvre également au ‘AltkirchBàrg’ et au ‘AschpiBàrg’ après avoir gravi la rue de la Gare, lorsqu’on a aperçu les cimes des mélèzes du versant opposé et l’église de Wittersdorf sur son promontoire: les forêts de ‘PfaffeRài’ et “Herrschaftwald” séparent les deux chemins, l’un conduisant au “Gück” d’Aspach, l’autre au ‘Margelacker’.

 

Du ‘Bàrg’, sur les terrains de la cimenterie, à la jonction des forêts d’Altkirch et d’Aspach – dans lesquelles se cache une borne tribanale -(intersection entre les 3 bans de villages limitrophes , point culminant à 381m), la vue porte également jusqu’aux Alpes bernoises. (Les sommets sont nommés par D.DASKE dans une publication faite par les écoles de Luemschwiller, Tagolsheim et Illfurth en 1981. Une photo prise depuis le Grand Ballon se trouve dans la collection de livres publiée aux Editions Mercure).

Plus proche, on reconnaît le Chasseral et les Rangiers dans le Jura. Notre regard découvre les forêts du pied du Jura alsacien, les constructions sur les collines d’Altkirch, Carspach, Aspach (la Litten à l’orée du bois, le Forst de Hagenbach). On accède à ce point de vue depuis le “Herrenweg”.

A la borne tribanale, à proximité du point à l’altitude 368m, les bans d’Aspach et de Tagolsheim se touchent comme Luemschwiller et Emlingen sur le versant est. Comme le ban d’Obermorschwiller, celui de Heidwiller ne jouxte pas celui de Walheim. Sous nos pieds, coule le canal du Rhône au Rhin. Là se dresse le château de Heidwiller, en contrebas de quelques arpents de vigne d’où l’on peut dénombrer 30 clochers depuis Bréchaumont jusqu’à Hochstatt.

L’accès à ces points de vue se fait par la rue de la Gare que prolonge la rue de la Forêt. Au niveau de l’avant-dernière maison, on peut prendre à droite, longer le “Bodenweg” en bordure de forêt “Pfaffenrain” (=talus du curé) pour rejoindre le chemin “Rennenbergweg” à la hauteur du calvaire. Pour atteindre ce calvaire, on peut aussi emprunter la rue de la Gare, puis la rue des Vergers. Le chemin grimpe à partir du cimetière. Là se trouvaient avant la Révolution, l’église, l’école et le presbytère près d’une source appelée “Martinsbrunn”( qui figurent sur un plan de 1770 ) et le village de Krispingen (disparu vers 1440).

Mais on peut aussi, à la dernière maison avant la ferme, prendre le chemin qui monte et qui traverse le“Herrschaftswald” (= ”Bois seigneurial”).

C’est en limite de cette forêt encore “Paffenrain”que l’on voit deux poteaux, vestiges d’une ancienne parcelle de vigne. Le lieu-dit attenant“Sonnenglitzer” (Le nom existe aussi à Bruebach) est emblématique d’un vignoble qui comptait encore en 1860, 16 hectares de vignes à Walheim (Cl. MULLER).

La vue au-dessus des ‘terres du canal” porte depuis le “Salbert” (Belfort) jusqu’à Guebwiller sur “la ligne bleue des Vosges”. L’on peut rencontrer aussi l’une ou l’autre borne armoriée. De celles qui sont datées, la plus ancienne est au bord de la route, à Tagolsheim. Elle a l’âge des maisons en pierres qui se trouvent dans la Grand-Rue et la rue Principale: 1595. Le ban de Tagolsheim, au “Krispingerfeld” présente encore dans les champs une borne dont la date supposée est 1608.

Le “Rennenbergweg” atteint la crête. A gauche, une plantation d’épicéas prolonge le “Herrschaftswald” en forme d’ ‘anwander’ (terme qui indique qu’une parcelle est perpendiculaire à une autre) jusqu’au “Herrenweg” que longe à droite le ‘MargelAcker’* (terme relevé par M.MOEDER indiquant qu’on marnait la terre “. vulgariter marguele nominatur” Marguele=Mergel=marne. Le lieu-dit existe aussi à Eglingen.).

La ligne de crête fut probablement empruntée par des chasseurs préhistoriques. Le Herrenweg* fait référence aux armées romaines qui furent des constructeurs de routes. Elle fut creusée de galeries, de tranchées et d’abris pendant la guerre de 14-18. La forêt du Herrschaftswald conserve dans ses arbres la marque des éclats d’obus. Walheim fut évacué de 1916 à 1918.

Vous venez de passer à Walheim….

Notes rédigées par Claude Wirth.


Le Sonnengleetzer

à la croisée du chemin d’Aspach et du chemin de la carrière

A la plus grande satisfaction des amateurs de calme et de nature, après l’abattage du dernier des sapins qui menaçait de tomber, le site du vieux calvaire est à nouveau fréquentable. Comme nous pouvons le voir sur cette photo, les deux bancs ont été remis en état par notre ouvrier communal. Ainsi réparés, ils pourront à nouveau servir durant la belle saison, au repos des promeneurs. Mais pour retrouver en ce lieu le charme d’antan, l’ombre et la fraîcheur d’autrefois, il va nous falloir replanter arbres et arbustes, et laisser faire dame nature.